Né en 1197, fils d'un médecin, il quitta Constantinople à l'âge de 7 ans après la prise de la ville par les Latins en 1204, et se réfugia en Asie Mineure dans l'Empire de Nicée, étudiant d'abord à Brousse, à Nicée et à Smyrne, et enfin à Scamandre en Troade. Remarqué par l'empereur Jean III Doukas Vatatzès et par le patriarche Germain II, il est agrégé au clergé patriarcal en 1224. Devenu moine en 1234, il s'installe un peu plus tard près d'Éphèse et décide vers 1241 de fonder dans la région son propre monastère dédié au « Christ qui est ». Il y emménagera sans doute en 1249. Il refuse la charge patriarcale en 1254 et vécut de plus en plus reclus en son monastère, où il meurt en 1269 ou 1272.
Pédagogue, savant, philosophe et théologien, précepteur du prince Théodore II Laskaris, il fut appelé en son temps “Nicéphore le Philosophe”, devenant une grande figure intellectuelle du xiiie s. byzantin. Par ses recherches dans tous les domaines de la connaissance, notamment ses Épitomés de logique et de physique (PG 142, 675-1320), traduits en latin et publiés en 1501 à Venise par Giorgio Valla chez Alde Manuce, il s'est révélé l'un des artisans de la pré-Renaissance occidentale. Dans deux lettres théologiques sur la procession du saint Esprit (1255-1256), il défend l'expression de plusieurs Pères grecs selon laquelle l'Esprit procède du Père par le Fils (Per Filium). Cette doctrine signifie, selon lui, que l'Esprit tient son existence du Père seul et « resplendit éternellement » par le Fils sur qui il repose. Voulant concilier le Per Filium à la fois avec la procession de l'Esprit à partir du Père seul (Photius) et l'intuition initiale du Filioque qui était de valoriser la relation éternelle entre le Fils et l'Esprit, Blemmydès a proposé en son temps une issue à la querelle dogmatique ancienne entre le monopatrisme grec et le filioquisme latin.
Date de naissance | (Constantinople) |
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Date de décès | ? (Ephèse) |
Activité | Ephèse, Asie mineure |
Groupe d'auteurs | Grèce, Asie mineure (y compris Constantinople) |