fragrantia – Ce fragrantia est à la fois celui de Cantique I, 2 (Bernard vient de citer le Cantique) et celui de Genèse 27, 27 (qui va être citée); c’est fragrantia, orthographe de la Vulgate Clémentine, que Bernard emploie toujours. Au texte de la Genèse, il ajoute 8 fois pleni à agri, comme de nombreux mss. Vg (et comme le répons Ecce odor du 2e dimanche de Carême). – De la l. 11 à la l. 42, Bernard va tisser dans son texte les fils de l’épisode d’Isaac bénissant Jacob: l. 12: haustu … odoris (vv. 25 et 27); l. 30: palpans hoedi pellem (vv. 16 et 22-23); l. 39: attrectat manibus (v. 12). La citation du v. 27 est au centre; de multiples autres fils s’entrecroisent: lettre, Esprit: synagogue, Église; odeur et connaissance incertaine, oreille et foi; saveur et plaisir spirituel, vue et vision divine…. – Jean Figuet (n. 2)

et versets suivants

ac de naribus Prophetarum faucibus se Apostolorum liquor sanctus infunderet… – Bernard semble faire allusion à Job 27, 3: « tant que l’esprit de Dieu demeure en mes narines » – c.-à-d. à la connaissance préalable, subtile et incertaine, que « les Prophètes » ont eue du Christ – et fait allusion à la voix (ou au rugissement: jeu de mots, voces et fauces) des apôtres qui s’est étendue « aux extrémités de la terre » (Rom. 10, 12), connaissance orale et certaine, celle de la foi. – Jean Figuet (n. 1)