nequaquam morieris – Bernard cite 8 fois ce texte, 7 fois en omettant morte de Vg (par ex. en Nat 2, 3; all SC 481, p. 34, n. 2, 4 fois il fait passer la menace divine du pluriel au singulier. Source patristique, parallèles bibliques ou remaniement personnel? – Jean Figuet (n. 3)

tamquam unus ex nobis – Bernard a employé 7 fois ce verset de Gen. dans son œuvre, 3 fois dans le sens obvie où le Dieu vengeur ironise sur la tentative prométhéenne de l’Homme (« comme nous ») ; ainsi SCt 35, 3 (SC 452, p. 90, l. 28) ; SCt 72, 7 (SBO II, p. 230, l. 17). Mais en 4 passages, les mots d’ironie vengeresse du Dieu outragé sont repris par l’Homme sauvé et sont transformés en un cri de joie : « [Dieu] lui-même est devenu comme l’un de nous. C’est trop peu dire : il est l’un de nous, etc. ». Cf. SCt 54, 1 (SC 472, p. 100, l. 19) ; SCt 59, 2 (SC 472, p. 204, l. 8) ; EpiA 3, 7 (SC 481, p. 184, l. 31). Ici et en EpiA 3, 7, on remarque ceci : similis nobis, passibilis, « semblable à nous, sujet à la souffrance ». – Jean Figuet (n. 1)

Numquid custos fratris mei sum ego? – Dans ses deux emplois de ce verset, ici et en JB 9 (SBO V, p. 182, l. 19), Bernard suit le répons Ubi est Abel?, chanté aux matines du dimanche de la Septuagésime. – Jean Figuet (n. 1)

Domine, quid est homo quia magnificas eum, aut quid apponis erga eum cor tuum ? – La jonction de Ps. 143, 3 et de Job 7, 17 est surprenante. La seconde partie du verset psalmique: aut filius hominis quia reputas eum, « le fils de l’homme pour que tu penses à lui », a un sens proche de celui du texte de Job; on peut estimer que Bernard passe spontanément d’un texte à l’autre – Jean Figuet (n. 1)

qui in hoc iudicio non resurgunt ? – Au début du § 3, à la place de Quis vero… Quicumque enim, on lit dans la recension P (première version des textes; all l’Introd., p. 39-45): Veniet quando satis laudabimur. Nunc autem utilius est argui et increpari quoniam ‘non iudicabit Deus bis in idipsum’. Et qui iudicari modo voluerint, cum Apostolo Salvatorem exspectent securi. Salvatorem, inquam, non iudicem; nam qui... « Il viendra lorsque nous recevrons une louange abondante. Mais, pour le moment, il est plus utile d’être blâmés et réprimandés parce que ‘Dieu ne juge pas deux fois la même chose’. Et ceux qui auront accepté d’être jugés maintenant, qu’ils attendent, avec l’Apôtre, le Sauveur en sécurité. Je dis bien le Sauveur, et non pas le juge. Car ceux qui… ». Cette citation de Nah. 1, 9, selon une tradition Vl, se trouve en 6 autres endroits, dont Circ 2, 5 (SC 481, p. 114, l. 15-16). Cf. n. 1 en Tpl 14 (SC 367, p. 92) – Jean Figuet (n. 4)